jeudi 28 août 2014

Ma vie en Gif (Tag)


Taggé par Agnès Marot (Auteur) via son blog, j’ai accepté de relever le défi de raconter ma vie en images animées (Harry Potter style).
Le principe : vous raconter ma vie en gif. (animés, c’est mieux ! )
- On nomme la personne qui nous a tagué.
- On associe un gif à chaque mot proposé par la personne en question.
- On choisit 5 mots à notre tour.
- On tague 5 personnes.
Agnès et Flora ont mis la barre très haute sur le choix des Gif, je ne pense pas réussir à les égaler… Mais on va quand même essayer !



Angoisse :



J’aime bien ce thème, en particulier dans la littérature ou au cinéma. Suspense, épouvante, angoisse, pour moi, tout ces mots sont liés. Ce n’est pas pour rien qu’un de mes auteurs préférés est Stephen King, ou que j’écris des récits fantastiques.




Espoir :


Une vieille blague qu’on m’a racontée :
-          Je viens de finir « Les grandes espérances »
-          Et alors, c’est bien ?
-          Bof… C’est pas ce que j’espérais.
Mais des espoirs, il en faut. J’en ai beaucoup, mais le principal c’est que mon roman Essence d'Asphalte soit édité… Celui-ci, et ceux qui suivront, bien sûr ;)



Rêve :



Décidemment, Agnès, tu as visé juste ! Les rêves sont ma nourriture préférée. Je ne me contente pas de rêver en dormant d’autant qu’il est rare que je me souvienne de ces rêves-là), mais Mme Muse me fait souvent rêvasser, elle emporte mon esprit avec elle et me montre ce qu’elle veut que j’écrive. D’où l’image que j’ai choisi, car j’ai quasiment vécu la même chose… En mangeant une pizza dans le restaurant de mon entreprise, je voyais l’océan. J’en ai fait une nouvelle, et l’an prochain j’en ferai un roman :)



Emotion :


J’aime ressentir toutes les émotions, des plus douces aux plus fortes. Du calme apaisant d’un coucher de soleil sur la mer, bercé par le va et vient des vagues aux frissons d’un bon thriller, à l’excitation de la vitesse. Mon esprit aime s’en nourrir, emmagasiner ce que je ressens et le retranscrire dans mes récits. Sans oublier les innombrables émotions suscitées par mon autre passion : la musique !
Sans émotion, on existe, mais on ne vit pas.





Lecture :



Et là, je sais par avance que je vais me faire houspiller… Mais j’assume ! Je suis un piètre lecteur. Quand certaines personnes lisent une douzaine de romans pendant leurs trois semaines de vacances, je ne peux qu’admirer. Pour moi, douze romans c’est ce que je lis sur une bonne année… En sachant que, quand je m’adonnais à la musique, je ne lisais guère que des partitions. Pourtant, j’aime lire ! Mais sitôt que j’ai du temps libre, si je ne m’en sers pas pour écrire, Muse me le reproche. Cette année, je me suis promis de lire au moins vingt romans ou recueils de nouvelle. Je n’en suis plus très loin )



Et puisque l'occasion m'est donnée de propager cette chaîne, je choisis de tagger :



Bérengère Rousseau Lefèbre
Meg' Labbé Nohlan (pour fêter ton retour dans le monde civilisé)
Luce Basseterre
Elodie Zn
Xavier Portebois

Et je vous propose d'illustrer les mots suivants :

- Inspiration -

- Bonheur -
- Compagnon -
- Écriture -
- Planète -




Bien entendu, ce n'est qu'une invitation, en aucun cas une obligation :)

mercredi 27 août 2014

Les joies des corrections.



Pour un auteur débutant, le plaisir d’achever le premier jet d’un roman est immense. C’est la fin de plusieurs semaines, parfois plusieurs mois de travail et le « ouf » de soulagement qu’on pousse au moment d’écrire le mot fin traduit l’intensité du marathon créatif dont on vient de triompher.



Mais comme je le disais dans un article précédent, la fin n’est que le commencement. Sauf à avoir un premier jet impeccable, des idées qui en un instant s’emboîtent sans le moindre accroc, un style qui esquive les répétitions, les redondances et les phrases bancales qu’on écrit parce que, pris dans le feu de l’action, on ne prête pas attention à la formulation… Euh… Je pense que je peux m’arrêter là, personne ne répond à cette description.
Vient donc le moment des corrections. En général, c’est le moment où le visage de l’auteur pâlit ou vire au vert, où son souffle se raccourcit et ses yeux s’exorbitent.
Jusqu’ici, tout va bien…
 Le cœur s’emballe, la main tremble, une goutte de sueur froide point sur le sourcil (le gauche en général, il y a des statistiques à ce sujet)
Jusqu’ici, tout va bien…
Le fichier s’ouvre, affichant comme une muraille hostile le nombre de signes espaces comprises dont, plus tôt – ou jadis – on a pu s’enorgueillir.
Jusqu’ici, tout va bien…
Les questions se ruent dans l’esprit gelé par l’effroi. Est-ce que c’est bon ? Mon entrée en matière tient-elle la route ? Mes personnages sont-ils bien caractérisés ? Mes arcs narratifs ne s’entrechoquent-ils pas ?
Jusqu’ici, tout allait bien…


La réalité est moins angoissante qu’on se le figure. Bien sûr, il y a du travail, des phrases à redresser, des passages à réécrire, des détails à faire concorder. Mais on redécouvre son manuscrit, on se souvient de ce qu’on ressentait quand on écrivait telle ou telle scène qui nous tient à cœur et nous laisse un bon souvenir. Il y a bien plus de plaisir qu’on ne l’imagine, même si tout est loin d’être parfait. On peaufine les descriptions, on repasse un coup de peinture sur les décors pour les rendre plus vivants, un coup de maquillage sur les personnages pour que leur visage capte mieux les lumières.
Je craignais, comme tout le monde, de trouver ce moment désagréable. Je me rends compte que j’aime bien me corriger. Normal ? Bon signe ? Mes bêtas-lecteurs au regard d'aigle me le diront bien assez tôt !
Jusqu’ici, tout va bien…



lundi 25 août 2014

Jour de la SFFF francophone : J-7

Le 1er Septembre, nous sommes nombreux à vouloir fêter et honorer la SFFF francophone. Mais aussi à la promouvoir !
Le meilleur moyen pour y parvenir, c'est d'en acheter et d'en lire.



J'espère que vous avez déjà commencé à établir votre wish list pour cette journée particulière :)
Pour ma part, c'est déjà fait. Même si pour certains romans, je vais attendre le salon des Halliennales, qui me permettra de rencontrer les auteurs et d'acheter leurs œuvres sur place tout en me les faisant dédicacer.

Le collectif créé par Gaëlle Dupille sous le nom de l'Invasion des Grenouilles a noué quelques partenariats avec des éditeurs de SFFF francophone. Vous serez donc ravis d'apprendre que :

- L'ivre-book prolonge son opération "2 achetés 1 gratuit" jusqu'au premier septembre inclus.
- Lune Écarlate propose tous ses Ebooks à 0,99€ du 31 août au 2 septembre inclus.
Voy'el proposera des promotions du 1er au 8 septembre 2014 :
Les Portes Noires (Prix spécial : 2,99 euros)
Alter Homo (Prix spécial : 2,99 euros)
Le Grand Voyage - 1 (Prix spécial : 2,99 euros)
On a marché sur (Prix spécial : 2,99 euros)
Ecosystématique (Prix spécial : 1,99 euro)

Une belle occasion de découvrir de nouveaux auteurs, de nouveaux genres et de nouveaux éditeurs.

Si vous souhaitez rejoindre le collectif de l'invasion des Grenouilles, rien de plus simple : likez cette page !

dimanche 24 août 2014

De L'autre Côté Du Mur par Agnès Marot

Titre : De L'autre Côté Du Mur
Auteur : Agnès Marot
Editeur : Editions du Chat Noir
Nombre de pages : 316




Quatrième de couverture : 
Pour Sibel qui se consacre entièrement à la danse, le quotidien est un perpétuel ballet. Pourtant, tout bascule le jour où son lien à l’Art est coupé : on l’isole de ses sœurs, on lui refuse l’existence qu’elle aime tant dans cette communauté composée exclusivement de femmes. En tâtonnant pour retrouver tout ce qu'elle a perdu, elle entend des rumeurs, découvre des secrets propres à bouleverser sa conception du monde.
Mais alors, si la vie n’est qu’un immense théâtre, pour qui Sibel danse-t-elle ? Et surtout, que se trame-t-il en coulisse ?
Peut-être cet étranger au sourire narquois qui se définit comme un « homme » et ne lui parle que de Science pourra-t-il lui apporter des réponses. L’aidera-t-il à franchir l’enceinte qui délimite l’univers qu’elle a toujours connu ? 
Découvrez le mystère qui se cache là-bas, de l’autre côté du mur…

A lire absolument si on aime :
- Les mondes qui se révèlent petit à petit.
- Les plumes fines et ciselées.
- Les personnages sensibles, le travail sur les émotions

A éviter si on cherche :
- Les femmes faciles ou les gros machos.
- La SF métallique.
- Les grosses bastons.

Mon avis :
Sur le papier, ce roman n'avait que peu de chances de me plaire. Il faut dire que je suis plutôt fan des romans plutôt noirs et sombres. Mais celui-ci a un atout particulier qui a tout changé : la plume d'Agnès Marot.
Mon premier contact avec DLCDM s'est fait sur le blog de l'auteure, en lisant les premières pages qu'elle offrait en aperçu. On y voir Sibel, le personnage principal, exécuter une danse. Je n'y connais rien à la danse, ce n'est pas du tout mon univers. Mais l'écriture d'Agnès m'a emporté, je pouvais presque voir le ballet de sa jeune héroïne, ressentir ses sensations... Bizarre !
J'ai donc acheté et lu ce très beau roman plusieurs mois plus tard - je l'ai achevé dans la nuit d'hier à aujourd'hui. Je me suis laissé emmener dans ce monde étrange, où il est question de danse, d'arts, ou l'univers semble immaculé et trop propret... Et bien sûr, on s'aperçoit vite que quelque chose sonne faux dans cette harmonie de façade. L'auteure nous fait peu à peu découvrir les zones d'ombres, les endroits cachés de son univers, avec toujours cette plume légère, qui semble danser sur le papier. On partage les émotions de Sibel et ses découvertes. Sous son regard, ce qui pourrait nous sembler évident ne l'est plus.
Agnès Marot joue subtilement sur tout ce que ses personnages ne connaissent pas pour nous offrir une vision décalée du rapport entre hommes et femmes, science et art, toujours délicate, parfois drôle, décalée et savoureuse. Plus on avance dans les pas de Sibel et Aslan, plus on s'enfonce dans les ténèbres, jusqu'à découvrir l'horreur des sous-sols, la cruauté sans borne des Maîtres. Le rythme s'accélère, les personnages évoluent dans leurs points de vue, leurs rapports aux autres, sans la moindre fausse note.
Juste un petit bémol sur la scène qui oppose les Maîtres aux fuyards, que j'ai trouvé un peu longue, ce qui dilue une partie de la puissance qu'elle aurait pu avoir.
Le roman se termine sur un cliffhanger qui nous fait attendre une suite (et je n'en dirai pas plus). De nombreuses questions restent dans l'esprit, on a hâte d'en savoir davantage... Et à ce propos; il se trouve que j'ai quelques informations : une préquelle à ce très beau roman sortira au mieux en Novembre 2015 chez le même éditeur. Dommage que ce ne soit pas plus tôt !
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, tout en douceur et en finesse, qui nous fait pénétrer pas à pas dans un monde complexe et finalement plus sombre qu'il n'en a l'air. Les personnages sont très attachants, les dialogues croustillants, leurs émotions traversent les pages pour nous toucher. Superbe !

Le petit plus du livre :

De très jolies citations émaillent le récit, via les titres des chapitres pour la plupart.
Et cette écriture ! On se laisse embarquer par ce style fluide qui trouve les mots justes, n'en fais jamais trop ni trop peu, et nous transporte comme si l'Art d'Agnès nous entourait.

Du même auteur :
La couleur de l'Aube
Le Secret des Bois-Noirs, éditions Imaginemos, en septembre
- Retrouvez Agnès Marot sur son blog




vendredi 22 août 2014

Ray's day : La part des Ténèbres

Ce 22 août est un jour particulier : c'est le Ray's Day, en hommage à Ray Bradbury. En son honneur, nous célébrons la lecture et l'écriture. On devrait être le 22 août tous les jours, n'est-ce pas ?

Certains ont écrit des nouvelles en l'honneur de cette journée, ce que je n'ai pas pu faire.

En revanche, j'ai envie de partager avec vous une de mes lectures, un des romans qui m'a donné du plaisir à lire mais aussi une furieuse envie d'écrire. Si vous ne le connaissez pas, je vais donc vous présenter "La part des ténèbres" de Stephen King.


Titre : La part des ténèbres (The Dark Half)
Auteur : Stephen King
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 544



Quatrième de couverture : Tu croyais pouvoir te débarrasser de moi. Tu pensais qu'avec un enterrement bidon pour mes fans et pour la presse, tout serait réglé. Tu te disais : "Ce n'est qu'un pseudonyme, il n'existe même pas." Tu te disais : "Fini George Stark, maintenant consacrons-nous à la vraie littérature…" Pauvre naïf ! Ça a dû te faire un choc quand tu as vu la fausse tombe grande ouverte, hein ? Et cette série de meurtres abominables ? Exactement comme dans nos romans ! Sauf que cette fois, c'est réel, bien réel. Non, ne t'imagine pas que tu vas pouvoir si facilement te débarrasser de moi, Je suis ton double, ta part de ténèbres… Et j'aurai ta peau !

A lire absolument si on aime :
- les dualités étranges.
- les montées en tension.
- les légendes urbaines adaptées.

A éviter si on cherche :
- Pas trop d'hémoglobine.
- Les jumeaux qui s'entendent à merveille.
- les romances à l'eau de rose.


Mon avis :
La part des ténèbres à cette saveur particulière qui fait les très bons romans. L'histoire démarre en douceur, et permet à King de régler ses comptes avec l'homme qui le força en 1985 à avouer que Richard Bachman et Stephen King étaient une seule et même personne. Il pousse la métaphore avec sa propre vie pendant tout le roman, mais bien sûr, l'adapte aux circonstances.
Thaddeus Beaumont écrit des romans un peu mièvres, délicats et qui n'ont qu'un vague succès d'estime. Celui qui permet à Beaumont, sa femme et ses jumeaux en bas âge de vivre dans le confort s'appelle Geroge Stark. Sous ce pseudonyme, Beaumont écrit des polars noirs, sanglants et gores, empreints de sadisme et auréolés de succès. Tout fonctionne bien jusqu'au jour où, comme dans la vie de King, un petit curieux découvre le pot aux roses et tente de le faire chanter.
Beaumont saisit l'occasion pour organiser une mise en scène qui lui permet de lui couper l'herbe sous le pied, via l'enterrement fictif de George Stark. Mais Stark n'entend pas en rester là. Il a encore un roman à écrire, et bon gré mal gré, son alter égo doit l'y aider.
Ce roman est mené avec finesse et puissance, deux qualités difficiles à associer. La tension monte peu à peu, les révélations sur les origines de George Stark arrivent au compte goutte et donnent une autre dimension à l'histoire, qui nous propulse dans un cauchemar haletant. Les scènes d'anthologie se succèdent devant les yeux du lecteur, chapitre après chapitre. Je n'arrivais plus à m'arrêter dans ma lecture, pressé d'en savoir plus et effrayé par le nombre de pages qui s'amenuisait. Je ne voulais clairement pas que cette histoire se finisse. J'avais même des piaillements dans la tête ! (vous comprendre quand vous lirez :))
Ceux qui connaissent un peu King savent à quel point il sait faire vivre ses personnages et nous tenir en haleine. Beaumont est crédible, convaincant, on se met bien vite dans sa peau. Tout autant qu'on arrive parfois à comprendre Stark malgré ses méthodes. Les autres personnages (Pangborn en particulier) ne sont pas en reste, ce cauchemar en devient particulièrement réaliste. Jusqu'à cette scène finale de toute beauté, une fin en apothéose. Le genre de roman qu'on termine en faisait "waow !"


Le petit plus du livre :
Outre la métaphore avec la vie réelle de King, qui lui confère un caractère encore plus réaliste, l'auteur sait manier le fantastique avec une déconcertante habileté. Les détails qu'il donne à Stark sont admirablement bien trouvés.
C'est un roman qui m'a marqué, et a fortement contribué à me donner envie d'écrire. Paradoxalement, je n'ai jamais douté que je ne serais jamais capable de faire aussi bien :)

L'adaptation cinématographique :
Comme beaucoup d'oeuvres de King, La part des Ténèbres a été porté à l'écran, par nul autre que Geroges A. Romero lui-même. On serait en droit de s'attendre à un chef d'oeuvre... Mais c'est bien loin d'être le cas ! Jeu pataud, personnages affaiblis et caricaturaux (pour Stark en particulier), effets spéciaux au rabais, même si le roman est respecté, le film ne lui arrive pas à la cheville. Surtout, ne le regardez pas avant d'avoir lu le roman, ça vous couperait l'envie !

lundi 18 août 2014

La fin n'est que le commencement :)

Commençons par une très bonne nouvelle : ce week-end, au terme d'un petit marathon d'écriture (un peu plus de 13.000 mots écrits sur 3 jours), j'ai pu boucler le premier jet de mon roman Essence d'Asphalte. 



Ce roman représente beaucoup de choses pour moi. Ce n'est pas le premier que j'écris, mais depuis 2002, je n'avais pas créé de nouvelle histoire aussi longue. 
C'est la première fois que je développe autant les relations entre les protagonistes, en particulier leurs sentiments. Pour tout dire, je ne pensais pas que ma plume pouvait transporter les sentiments avec facilité, grâce et légèreté. Les lectrices qui ont suivi l'écriture de cette histoire et lu mes extraits m'affirment le contraire, elles m'ont donné confiance en moi, je ne les en remercierai jamais assez ;)




C'est également mon premier roman fantastique. Depuis longtemps j'écrivais des nouvelles dans ce registre qui m'est cher, mais je n'avais pas encore trouvé d'idée suffisamment aboutie pour un roman.
Enfin, c'est un stand alone (comprenez : un roman d'un seul tenant, sans suite ni préquelle). Or, jusqu'ici, je n'avais fait qu'écrire le premier tome d'une vaste saga que je ne parvenais pas à achever.

Mais comme le dit le titre de cet article : la fin n'est que le commencement. Il me reste beaucoup de travail pour transformer ce tapuscrit en roman et espérer qu'il puisse séduire un éditeur. Dès demain, je m'attèlerai à la relecture et aux indispensables corrections. J'aime mon histoire, je pense qu'elle peut plaire, séduire et transporter les lecteurs, donc je vais continuer à m'investir sans compter.








dimanche 17 août 2014

L'invasion des grenouilles.

Je me suis récemment joint à une très bonne initiative de Gaëlle Dupille : l'invasion des grenouilles.

Je vais tout de suite préciser que le terme de "grenouilles" ne renvoie pas ici aux membres du forum Cocyclics, pour une fois. Dans l'esprit de Gaëlle Dupille, les grenouilles désignent tous les auteurs français ou francophones de l'imaginaire qui souhaitent débarquer outre-manche (où on nous appelle volontiers Froggies) ou outre-atlantique.
Le but affiché de cette démarche est de promouvoir la SFFF écrite en français à l'intérieur et surtout à l'extérieur de nos frontières.

Pour y parvenir, les moyens mis en oeuvre sont nombreux. Outre un manifeste, qui sera traduit et envoyé aux éditeurs anglais et américains, l'invasion des grenouilles chercher à soutenir la SFFF francophone sur ses propres terres, en lançant  l'opération « Le 1er septembre, j'achète un livre/ebook de SFFF/horreur francophone ».


J'ai entendu quelques voix remettre en cause le choix de cette date. Il est vrai que le 1er septembre tombe un lundi, et que la plupart des librairies de quartier seront fermées. Je me permet toutefois de penser que si on attend le lendemain pour cette raison, l'adhésion au mouvement n'est pas remise en cause pour autant. Il fallait bien choisir une date et, maintenant que beaucoup de communication a été organisée, il me semble difficile d'en changer ;)
Ce qui compte c'est d'acheter de la SFFF francophone, pour soutenir nos éditeurs, souvent indépendants, et nos auteurs. C'est de la lire et de l'apprécier à sa juste valeur et pour ceux qui ne connaissent pas les auteurs francophones, de se rendre compte qu'ils écrivent très bien et savent nous captiver.

Ci-dessous le manifeste prévu par Gaëlle Dupille, qui recueille chaque jour plus de signatures d'auteurs, de lecteurs ou d'éditeurs :



Le manifeste de "L'Invasion des grenouilles" :

"Les auteurs francophones des littératures de l’imaginaire (fantastique, horreur, science-fiction..) font face à un paradoxe : en France, ils sont sous-estimés, car ces genres sont considérés comme mineurs et dans les pays anglophones, ils sont boudés car les éditeurs et lecteurs pensent que les auteurs français produisent de la littérature trop élitiste et soporifique, alors que d'innombrables romans de SFFF leur prouveraient le contraire.

Nous nous adressons donc à vous, éditeurs anglais, canadiens et américains. Les littératures francophones de l’imaginaire recèlent des trésors de créativité. Loin des clichés véhiculés par d'autres genres littéraires, les auteurs de SFFF francophones ne produisent pas d'oeuvres inutilement bavardes et ennuyeuses, mais savent au contraire, à l'image de leurs homologues anglophones, créer des histoires captivantes, pleines de rebondissements, où le suspense règne en maître. Nous sommes nombreux, talentueux et méritons que l’on s’attarde sur nos romans, nouvelles ou recueils.

Des auteurs, éditeurs, illustrateurs, lecteurs et membres divers du monde littéraire SFFF francophones se sont mobilisés pour tenter de changer les clichés et vous donner l’opportunité de découvrir et de publier des auteurs francophones qui sauront faire frissonner ou émouvoir vos lecteurs.

Les cultures francophones et anglophones sont différentes, certes, mais lorsqu’il s’agit des littératures de l’imaginaire, nous parlons le même langage. Nous vous invitons à faire se rejoindre nos univers."

(Merci à mes camarades Pascaline Nolot, John Steelwood et Romain Billot pour leur contribution à la rédaction de ce document.)

J'invite cordialement toute personne qui souhaite soutenir l'expansion des littératures francophones de l'imaginaire à rejoindre ce mouvement, bien entendu gratuit. La SFFF francophone vaut bien la SFFF britannique ou américaine, nos auteurs n'ont pas de complexe à avoir et il est grand temps de le montrer.


Vous retrouverez l'invasion des grenouilles sur la page Facebook dédiée, ainsi que les associations qui se sont déjà jointes au mouvement :)


Francis Ash.

jeudi 7 août 2014

"La plus belle qui soit" par Cindy Van Wilder.

- Qui j'aime ? ... Réfléchis, voyons. Il m'interdit
Le rêve d'être aimé même par une laide,
Ce nez qui d'un quart d'heure en tous lieux me précède ;
Alors, moi, j'aime qui ? ... Mais cela va de soi !
J'aime - mais c'est forcé ! - la plus belle qui soit ! 


Pour celles et ceux qui n'auraient pas reconnu ces vers, ils sont d'Edmond Rostand, tirés de Cyrano de Bergerac. Et si Cindy Van Wilder a choisi un tel titre, c'est bien parce que, le temps d'une nouvelle, elle s'est appropriée l'illustre personnage au nez proéminent.



Que dire sur Cyrano que M. Rostand n'aurait pas déjà dit ? L'auteure a trouvé ! Avec un style riche et fluide, précis et efficace, elle change l'histoire. Cindy Van Wilder nous fait revivre, à sa façon, la célèbre scène du Balcon, dans laquelle Cyrano, dissimulé par l'obscurité, parle à Roxane.
Les premières pages sont joliment rédigées, on sent que l'auteure maîtrise parfaitement la psychologie de Cyrano et du Baron Christian de Neuvillette. Mais on en vient à se demander où elle veut nous emmener.

La réponse est à la hauteur des espoirs suscités. C'est inattendu, très bien pensé, exécuté avec brio, et tout à fait judicieux. J'ignore si M. Rostand appréciait ou pas les littératures de l'imaginaire, mais je crois qu'il aurait goûté à ce trait d'audace dont Cindy nous fait cadeau. J'ai dévoré ce récit avec le plaisir de redécouvrir le mythique Cyrano, à la fois fidèle à lui-même et habilement modifié. L'auteure a su renouveler le mythe, et on en redemande !

Voyez comme je me suis arrangé ici pour ne rien vous révéler, et songez que ce ne fut pas facile. J'ai adoré cette nouvelle, et comme toujours en pareil cas, elle m'a parue trop courte, même si sa taille est bien calibrée.

Ultime bonne surprise pour vous : elle est en téléchargement gratuit ! Il vous suffit de vous rendre ici.

C'est également une bonne manière de découvrir la plume de l'auteure de la trilogie des Outrepasseurs, dont le premier tome a obtenu le prix "jeunesse" des Imaginales, et dont le second volume sortira le mois prochain.


mercredi 6 août 2014

Lecture : Marche ou Crève par Stephen King.

Je m'aperçois que, depuis que j'ai ouvert ce blog, je n'ai pas encore parlé de mes lectures.
Il faut avouer que je ne lis pas beaucoup. Je sais, c'est mal. Mais j'ai des raisons :)

Avant tout, j'ai tellement d'histoires à écrire que j'ai du mal à me couper de mes élans d'inspiration pour lire. Je pense qu'avec le temps, cette forme de frénésie se calmera.
Ensuite, par le passé, je me suis laissé déborder par une de mes influences majeures, à savoir Stephen King, au point que mes récits d'antan ressemblaient à du King en moins bon. 
Pourtant j'aime lire. Pour peu qu'un auteur sache m'emmener dans son univers et me le faire vivre, ce qui est très souvent le cas, je me laisse emmener par la main sans opposer de résistance. J'ai d'ailleurs décidé de lire davantage, et j'ai plutôt bien démarré l'année de ce point de vue. 

J'initie donc cette nouvelle rubrique, "les autres mondes" pour partager avec vous ces romans que je lis, et vous dire ce que j'en pense.

Je ne pouvais pas commencer par autre chose que mon roman favori, que j'ai dû lire une dizaine de fois depuis que je l'ai découvert.

_____

Titre : Marche ou crève
Auteur : Stephen King (initialement sous le pseudonyme de Richard Bachman)
Editeur : J'ai lu
Nombre de pages : 344



Quatrième de couverture : Mieux que le marathon... la Longue Marche. Cent concurrents au départ, un seul à l'arrivée. Pour les autres, une balle dans la tête. Marche ou crève. Telle est la morale de cette compétition... sur laquelle une Amérique obscène et fière de ses combattants mise chaque année deux milliards de dollars. Sur la route, le pire, ce n'est pas la fatigue, la soif, ou même le bruit des half-tracks et l'aboiement des fusils. Le pire c'est cette créature sans tête, sans corps et sans esprit qu'il faut affronter : la foule, qui harangue les concurrents dans un délire paroxystique de plus en plus violent. L'aventure est formidablement inhumaine. Les participants continuent de courir en piétinant des corps morts, continuent de respirer malgré l'odeur des cadavres, continuent de vouloir gagner en dépit de tout., Mais pour quelle victoire ?

A lire absolument si on aime :
- que les personnages soient moteurs du récit.
- les huis clos.
- une certaine forme de cynisme.

A éviter si on cherche :
- Une happy end.
- Du fantastique pur et dur.
- Des monstres lovecraftiens.


Mon avis :
Il s'agit de mon roman préféré, toute catégories confondues. Je l'ai relu cet hiver, pour la dixième ou onzième fois depuis que je l'ai acheté (il y a 18 ans) et une fois encore, je l'ai dévoré, incapable de le poser, en à peine deux jours de temps.
Le 4 de couverture est assez éloquent sur la thématique du récit. L'histoire se passe dans un monde uchronique dans les années 80. Le pouvoir aux états-unis est détenu par "Le Commandant". La Longue Marche est le sport national, dans lequel de jeunes garçons de 16 à 18 ans s'engagent, en dépit des risques, et chacun a ses raisons de vouloir faire ce trek extrême.
Pendant le récit, on découvre ces garçons, leurs idées, leurs vies, leurs motivations et leurs craintes. On se plonge dans leurs jeunes vies et on marche à leur côté. La Longue Marche nous dévoile toutes ses facettes. On vie avec les protagonistes, on s'attache très facilement à eux, jusqu'à avoir peur pour eux, parfois peur d'eux. On souffre aussi à leurs côtés, on a envie de les soutenir, de les aider. Pas moyen de s'échapper une fois le départ donné, la Marche est un huis clos impénétrable, et peu à peu l'étau de la mort se resserre sur les candidats, forcés de puiser au plus profond d'eux-mêmes pour continuer à avancer.
C'est un récit terriblement simple et efficace, servi par le style efficace de King qui sait trouver les bons mots pour nous le faire vivre. A chaque candidat qui s'arrête de marcher, on se raccroche un peu plus aux autres, on se prend au jeu, en se demandant jusqu'au bout ce qui va se passer, et surtout comment ça va se passer.


Le petit plus du livre :
On ne sort pas indemne de la Longue Marche, tout comme on ne sort pas indemne de la lecture de ce roman. J'ai beau le connaître par coeur, il m'a encore fait quelque chose. C'est un récit qui renvoie à certaines réalités auxquelles on ne peut éviter de penser. C'est un livre qui se vit plus qu'il ne se lit !



mardi 5 août 2014

Repos du guerrier

Quand on parle écriture avec des auteurs (professionnels ou amateurs, publiés ou pas encore), on est parfois noyé sous un déluge de chiffres pas très explicites.
Unetelle nous apprend qu'elle a écrit 8000 SEC ce matin, tandis qu'untel annonce fièrement qu'il a écrit 1500 mots. Si la notion de mot peut parler à tout le monde, ce n'est pas facile de rendre compte de la quantité de travail que cela représente.
Quand je suis arrivé sur l'excellent forum Cocyclics, j'ai été un peu perturbé par ces notions. Basique, je me contentais de compter le nombre de pages A4 que je remplissais avant de m'inscrire dans la Mare. Je me disais que 3 pages par jour constituait un rythme honorable. 
À l'usage je me rends compte qu'une page moyenne représente 3500 SEC (Signes Espaces Comprises), ce qui correspond environ à 600 mots. Je peux même vous dire que, dans mon cas, les 3 pages quotidiennes représentent 1h30 à 2h de travail, selon le niveau d'inspiration, le degré de difficulté de la scène à écrire ou la richesse que l'on souhaite conférer aux descriptions.




Je me suis remis à l'écriture en Novembre 2013, après quelques années de coupable et totale improductivité. Le plaisir d'écrire a pris le pas sur d'autres considérations moins spirituelles, comme l'économie d'énergie, la gestion des heures de sommeil, et autres billevesées de fort peu d'intérêt... Jusqu'à ce que je m'aperçoive que la qualité de mon écriture fléchissait, que mon ouverture d'esprit aux critiques s'amenuisait et que j'en vienne à me demander s'il ne me faudrait pas une pause.
Pris par l'écriture d'Essence d'Asphalte, dans un premier temps, je me suis dit que le repos attendrait. Deux jours plus tard, je troquais ma séance d'écriture du soir contre un visionnage de manga... Puis j'ai continué comme ça pendant plus de 2 semaines.




Mais j'ai décidé que les vacances étaient terminées, bien aidé en cela par ma chérie qui m'a simplement demandé "tu n'écris plus en ce moment ?". C'est fou comme ce genre de petite phrase, tout à fait innocente, peut faire réagir. D'un seul coup, je me suis fait l'effet d'un gros glandeur !
En fait, je n'aurais sans doute pas pu différer cette prise de repos. Maintenant que je m'y remets, je constate la différence. J'écris plus facilement, mieux, mes idées sont plus claires et j'avance plus rapidement.

Même quand on est emporté par son imagination, entraîné par le flot des scènes d'un roman dont on rédige le premier jet, on ne doit jamais oublier le repos. Et puis Saint Seiya Hadès est un excellent Manga qu'il fallait que je regarde !